Aurélie Allexandre d'Albronn, violoncelle
La violoncelliste Aurélie Allexandre d’Albronn appartient à une génération de musiciens qui n’oppose plus ni les styles ni les répertoires.
Diplômée du CNSM de Paris, elle a aussi étudié avec Peter Bruns à la Hochschule für Musik de Leipzig, ainsi que dans la classe du Trio Wanderer au CRR de Paris. Intéressée par toutes les esthétiques musicales, elle a suivi l’enseignement de Bruno Cocset en violoncelle baroque (CNSMDP) et a également eu l’opportunité de se perfectionner avec Philippe Hersant, Tôn-ThâtTiêt, Gustav Rivinius, Gary Hoffman, Philippe Muller, Valentin Erben, les membres des quatuors Ysaÿe et Debussy.
Elle aime par ailleurs à se retrouver au croisement de différentes formes, du répertoire soliste à la musique de chambre et conserve un rapport privilégié à l’orchestre qui demeure le lieu d’une aventure collective hors normes, collaborant notamment avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France et les Dissonances, avec lesquels elle a pu jouer dans les plus grandes salles.
Elle oriente aujourd’hui sa recherche sur un questionnement du rapport entre littérature, poésie et musique, raison pour laquelle elle assure depuis un an et demi la direction artistique de l’ensemble à géométrie variable Les Illuminations et a publié « Le Jardin d’Afrique, lieu-dit pour un non-dit » aux Editions Al Manar, devenu le livret de l’opéra de chambre de Benjamin Attahir.
Ainsi portée par la nécessité de mettre la modernité au cœur du projet des Illuminations, elle a enfin convaincu une institution de premier plan, l’Institut du Monde Arabe, puis l’Atelier Lyrique de Tourcoing, de la suivre dans un projet ambitieux.
Son réel investissement, après la reprise des Illuminations en sommeil depuis cinq ans, se reflète dans la dynamique de ce jeune ensemble. Après avoir joué Messagesquisse de Pierre Boulez sur l’invitation de Clément Rochefort dans son émission Génération France Musique, l’oeuvre a été enregistrée et captée en guise de manifeste ; puis elle a créé une oeuvre lyrique pour trois violoncelles et soprane de Benjamin Attahir à l’Institut du Monde Arabe. Enfin, soucieuse de transmission, elle n’oublie pas le caractère crucial de la médiation avec tous les publics, d’où la création du Carnaval de Toumaï de Pascal Zavaro au printemps 2024.
Avril 2024